Le milicien
Le milicien (article revu et complété)
C’est en discutant à tors et à « travers », voici quelques années qu’un ancien résistant me parlait d’un milicien qui avait disparu au moment de la libération, il serait parti alors qu’il vivait dans le bourg de Sainte-Fortunade avec sa belle famille. Comme tout cela est conditionnel et que le sort de ce personnage m’est indifférent, je ne cherche pas à en savoir davantage. Voici que quelques temps après, j’apprends par un ancien responsable du « Maquis » que cette personne avait été arrêtée en Aout 1944 par la résistance ! Mais que rien n’aurait filtré par la suite sur son sort qui semblait avoir été fixé. Puis voila que dans les souvenirs qui resurgissent, se trouvent des confidences qui ont été faites il y a plus de soixante ans et qui tendraient à montrer que le sort de ce milicien aurait été monnayé par son beau père qui connaissait beaucoup de monde et avait des moyens financiers. De fait la vie du mari de sa seconde fille avait été sauvée.
Une preuve sur les actions des miliciens ne pouvait pas forcément être prouvée devant un tribunal. Il est certain que ces gens la, menaient des actions de renseignement dans leur entourage, mais qu’ils participaient à des arrestations dans des secteurs suffisamment éloigné de leurs domiciles pour ne pas être reconnus, c’était le procédé de la plupart. Ceux qui savaient prendre leurs précautions. Mais la personne dont il s’agit était propriétaire du cinéma « le Select », avait enlevé les fauteuils pour faire une grande salle ou se réunissaient les miliciens du secteur. Nous avions donc affaire à un chef de la milice, ce qui veut dire que son sort était jugé d’avance. Les propos du beau père rapportés font état du fait qu’il se serait « Ruiné pour sauver son gendre »
Celui-ci, par la suite serait parti couler des jours paisibles au soleil dans le midi de la France où le reste de la famille vers les années 50 le rejoignit.